Avec la production croissante d’appareils électroniques et l’usage de plus en plus intensif du digital, l’empreinte environnementale du numérique s’amplifie rapidement. Ainsi, le secteur était à l’origine de 2,7 % de la consommation totale d’énergie dans le monde en 2017, contre 1,9 % en 2013 selon une étude publiée en 2018. Elle est estimée à 4 % en 2020, et l’émission de GES suit cette même courbe ascendante. Par ailleurs, la consommation de ressources et de matières premières s’avère particulièrement importante. À titre d’exemple, la fabrication d’un smartphone nécessite jusqu’à 70 matériaux différents, dont 40 % à 60 % de métaux, tandis qu’il faut en moyenne 34 kg de matériaux pour 100 g de produits finis. Le numérique a donc des impacts environnementaux non négligeables.

L’ADEME avance que 25 % des émissions de GES par le numérique sont causées par les réseaux, 35 % par les datacenters et 47 % par les appareils utilisés. Cela signifie que la fabrication des équipements électroniques, aussi bien que les services numériques actuels sont en cause dans l’augmentation de l’empreinte carbone du digital. Et dans ce contexte, les entreprises ont une grande part de responsabilité avec les parcs informatiques et les échanges dématérialisés, qui sont à l’origine de nombreux trafics de données. Cela implique le fonctionnement permanent de nombreux serveurs et datacenters à des fins professionnelles.