Hausse de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, aggravation de la pollution des sols et de l’air, épuisement des ressources non renouvelables, production de déchets électroniques liée à la fin de vie des équipements : les impacts écologiques du numérique prennent de l’ampleur à mesure que le secteur se développe. Selon les statistiques, le numérique est responsable de près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet et consomme 4,2 % de l’énergie primaire mondiale. Concernant les émissions de GES, près de la moitié (47 %) des émissions polluantes du numérique est imputable aux équipements des consommateurs. Quant à la proportion imputable aux infrastructures réseau et centres de traitement et de stockage de données (datacenters), elle est respectivement de 28 et 25 %.

Quant aux répercussions sociales, si le télétravail est apprécié par quelques intéressés, il a posé des problèmes en termes d’adaptation pour certains avec un empiétement du travail sur la vie personnelle, le risque d’isolement, le stress lié aux objectifs, le risque de surmenage, le manque de contacts humains, la démotivation due à la monotonie, les problèmes de concentration dus aux distractions venant de la famille… On peut aussi parler du statut du travailleur en télétravail à temps complet ou de celui lié à l’ubérisation ou encore du problème d’exclusion engendrée par la généralisation des services publics et privés en ligne.

De plus en plus, les organisations, entreprises privées et entités publiques, mettent en place des démarches numériques responsables afin de réduire leur empreinte environnementale. Une telle démarche nécessite de bien définir un ordre de priorités entre les objectifs recherchés (avoir une meilleure vision de sa performance, se conformer aux obligations légales, instaurer une culture de sobriété numérique pérenne, etc.), mais aussi de choisir la solution d’optimisation de l’impact écologique du numérique adaptée.