Verdikt a soufflé sa première bougie !
Rétrospective format Q&A
avec Christine Heckmann.
Alors, comment tout a commencé ?
Le début de l’histoire c’était … « Et toi, Directrice Informatique en pleine transformation digitale, tu fais quoi sur la pollution numérique ?« . C’était fin 2018, rien à l’agenda… et fin de non-recevoir à cette jeune manager qui m’interpellait !
Quelques trimestres plus tard, la RSE prend de l’ampleur, les chiffres sur la pollution numérique se médiatisent, le législateur se met sur le coup avec la loi REEN … bref des signaux concrets que les choses évoluent.
Il n’en fallait pas plus pour conforter notre intuition partagée sur l’émergence d’un sujet de convergence des transitions : numérique et écologie.
De l’idée à l’action : 2 ans plus tard, nous co-fondons Verdikt !
Et derrière l’histoire, je crois qu’il y avait plus que cela pour toi… ?
Exact ! A cette période, je m’interrogeais sur mes envies de changement professionnel et sur les opportunités qui s’offraient à moi. Un ami bienveillant m’a délicatement lancé : « Tu as pensé à la transmission ? ». Inattendu, déconcertant mais porteur de sens.
Transmettre mais à qui ? ce fut vite une évidence : aux femmes et en inter-générationnel bien sûr. Une seule sortait du lot pour prendre le rôle. On avait déjà partagé des bouts de chemin pro, quelques séances de yoga … et notre complémentarité était un véritable atout pour écrire en duo cette nouvelle page d’aventures dans la tech !
Clap de fin sur les coulisses des coulisses de l’histoire des 2 co-fondatrices de Verdikt !
Rétrospectivement, facile ou compliquée cette 1ère nouvelle année ?
En tout cas riche et notamment autour de ce que j’appellerai des « reconfigurations personnelles »:
#1 – passer d’un statut de professionnelle expérimentée reconnue dans mon domaine à « une parmi tant d’autres » à constituer des dossiers, passer des oraux de sélection, défendre des convictions… bref devoir tout re-prouver, c’est déstabilisant mais très excitant !
#2 – j’étais également habituée à manager des équipes conséquentes, multiculturelles et mondiales et j’ai dû m’appliquer à faire fonctionner au quotidien un nouveau couple, professionnel celui-là, avec une harmonie et une intimité à trouver… C’est plus compliqué qu’il n’y paraît !
#3 – et le plus insurmontable au départ a été de prendre de la distance avec les codes et standards de grands groupes ancrés depuis des décennies pour m’approprier un nouvel espéranto indispensable à une intégration réussie dans ce monde des startups … Au final, un exercice de style revigorant !
Pas de tout repos cette année 2021, jalonnée de 1ers beaux succès mais aussi de frustrations, de frictions, de remises en questions … la vie d’une start-up tout simplement !
Une seule devise pourtant : viser la lune, être exigeante et ne rien lâcher !
Et maintenant sur un plan plus professionnel, quelle feuille de route pour Verdikt ?
4 axes stratégiques sont inscrits à notre feuille de route à moyen terme :
#1 – être une entreprise innovante avec une équipe talentueuse, inclusive et engagée dans la durée
#2 – proposer un produit « irrésistible » pour offrir aux entreprises, en continu et à partir d’indicateurs pertinents, la capacité de choisir et de piloter des actions d’amélioration efficaces pour réduire leur impact sur les postes les plus polluants
#3 – créer un écosystème puissant de partenaires et de clients de toutes tailles qui partagent nos valeurs, nos engagements et veulent oeuvrer concrètement à un futur numérique plus durable
#4 – vulgariser pour éduquer en partageant notre expertise acquise sur la RSE plus notre expérience éprouvée en transformations digitales afin d’accélérer la prise de conscience, la maturité et la transition écologique réelle du numérique des entreprises.
Quelles tendances se profilent à l’horizon ?
Toujours difficiles de faire des plans sur la comète …
Pour autant :
- la vague verte avec la RSE, la RNE est partie pour durer car réglementée à terme
- le numérique a un rôle à jouer et d’ailleurs de nouveaux entrants font leur apparition sur le marché avec des offres de sobriété et de réduction d’impacts selon des prismes d’analyse différenciés
- la mesure d’impacts est incontournable et les ordres de grandeur sont nécessaires pour définir des 1ères actions et adopter une démarche d’amélioration continue
- d’ailleurs les propositions de valeur fleurissent transverses, verticalisées … laissant augurer l’apparition de standards de référence voire de consolidation entre acteurs à terme.
Côté clients, pour les grands groupes la RSE est d’ores et déjà un passage obligé car réglementaire, les ETI suivront et les PME aussi pour répondre aux exigences des donneurs d’ordre lors de leurs appel d’offres.
Pour finir, sur le volet géographique, l’Europe, via certains pays moteurs comme la France, s’est saisie du sujet et va progressivement imposer le respect de pratiques durables aux entreprises. Les Etats-Unis, avec le Green deal, reviennent dans la course et se réapproprient les engagements portés par les accords de Paris. La prise de conscience et la mobilisation pour l’urgence climatique sont réelles, les actes encore à démultiplier !